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A quand le clap de fin du cirque politique ?

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 15 Octobre 2015 à 02:24

Il se dit que les politiciens prennent en otage les Sénégalais. A y voir de plus près, il n’y a certainement aucun excès de considération dans cette façon certes bien sarcastique de peindre ceux qui se proposent de gouverner notre « Cité »…


Au vu de la monstrueuse agitation à laquelle se livrent nos hommes politiques ces derniers temps, on a le sentiment qu’ils ont fini de se spécialiser dans un jeu de cirque sans queue ni tête et qui, par-dessus le marché, est très dommageable à ce vaillant peuple sénégalais ployant dignement dans la galère. 
Après avoir effrontément fait tinter les grelots de la scission au sein de sa formation d’origine, Modou Diagne Fada a, durant ces dernières 72 heures, réussi la prouesse de créer un suspense inédit dans l’Hémicycle quant à la mise en place d’un groupe parlementaire libéral. Maître Wade, conscient d’avoir fait erreur en poussant ce fils idéologique hors des limites objectives de sa patience et sa loyauté, a alors cherché, comme il l’a toujours fait en de telles occasions, à tempérer les ardeurs du « rebelle » avec les arguments artificieux d’une tardive réconciliation. Mais Fada, de son côté, conscient de tenir le bon bout, ne rechigne guère à se livrer à quelques fadaises, histoires de prouver une fois de plus que sa rebuffade n’est pas une simple grimace passagère et qu’elle vaut bien son pesant… de suffrages. N’a-t-on pas là quelque plaisant jeu de cirque ?
De l’autre côté, dans « le camp d’en face », comme ils aiment à dire dans leur jargon, le spectacle n’est pas moins bouleversant. Depuis des mois maintenant, le président Sall et sa bruyante caravane de « l’Espoir » (le fameux Benno Bokk Yaakar) vadrouillent dans le « Macky » en s’invitant de temps à autre dans un remuant jeu de dupes où personne n’hésite à déplacer sur l’échiquier des intérêts partisans des pions capables de déclencher un tsunami politique. 
Il s’y ajoute que dans ce tragique ballet de clowns sentant la démagogie et l’hypocrisie de loin, un homme jeté au fond d’une cellule est accusé d’un…KRIM dont aucun de ses accusateurs, même les plus acharnés, même les plus géniaux, ne sont pas encore parvenus à nous montrer les preuves.
On a comme l’impression donc que les Sénégalais sont considérés comme de pauvres brebis, une horde de caprins que les politiciens ont, à dessein, parqués dans les parenthèses nauséabondes de leurs caprices bassement matérialistes. 
Ainsi va le Sénégal. Après deux alternances, nous sommes encore réduits à suivre un film où des gens de peu de valeur morale, hissés au sommet par des lubies fantasques et scélérates, s’offrent le luxe d’exposer notre dignité transformée en escalier de chair pour les besoin de leur sanglante ascension.            

Edouard




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